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Choisir sa puce NFC

Devant la grande diversité d’applications sans contact et les multiples formats de Tags NFC (stickers, cartes ou porte clé), TECHNEE vous propose ici un guide pour vous accompagner dans votre choix de puce NFC en mettant en relief les points auxquels vous devez faire attention. Rappelons également que la nature de l’interrogateur (votre balise) et de la centrale de gestion des identifiants auront un impact sur la sélection de vos tags NFC.

Choisir son tag NFC

Prendre en compte le système existant

Le premier élément à vérifier est la nature de l’interrogateur ou de la balise qui devra lire les puces NFC. Commencer par réunir la documentation concernant la balise de lecture existante est une étape qui permettra de réduire l’éventail des choix de puces NFC possibles. Analyser les tags existants compatibles avec le système actuel orientera également la sélection des tags NFC. Il existe des applications téléchargeables sur smartphone permettant d’analyser les étiquettes NFC (en voici quelques unes : NFC Tools par wakdev ou Tag Info by NXP®.

Identifier le niveau de sécurité requis

Si la fonction recherchée est le contrôle des accès, le niveau de sécurité du cryptage de l’identifiant devra être élevé. Les clés de sécurité des produits Mifare® classic ont ainsi été découvertes en 2008 amenant le fabricant NXP a renforcer la sécurité des générations suivantes de produits. Aujourd’hui les puces NFC réputées être les plus sûres sont les modèles NTAG® 424 DNA de ce même fabricant. Vous trouverez en fin d’article un tableau présentant quelques exemples de tag NFC accompagnés de leur niveau de sécurité.

Définir la mémoire nécessaire

La question qu’il faut se poser et qui déterminera également la quantité de mémoire nécessaire : quel sera la fonction principale assurée par le tag NFC ? S’il s’agit d’un simple contrôle d’accès, une mémoire importante ne sera pas essentielle (en revanche le critère de sécurité deviendra prépondérant dans ce cas). En revanche, s’il s’agit de stocker les données personnelles d’un utilisateur (e.g. email, numéro de téléphone, adresse), une mémoire relativement importante (à estimer précisément) pourra être requise. A titre d’exemple, les cartes de type Mifare® peuvent disposer de mémoire jusqu’à 8 Ko (équivalent à 5600 caractères de texte par exemple). Pour encoder un lien URL qui pourra être lu et protégé en écriture par un mot de passe, les tags de la famille NTAG 2XX sont souvent employés (exemple d’un NTAG 215).

Prendre en compte le support de l’étiquette NFC

Selon les usages (e.g. paiement sans contact, usages marketing pour la promotions de produits, traçabilité, inventaires automatisés), le dispositif NFC peut être placé sur des surfaces de formes et de natures variées. La première remarque concerne les surfaces métalliques. La réception des ondes électromagnétiques est perturbée par un environnement métallique. Les fabricants ont ainsi trouvé une solution consistant à placer une sous-couche dite anti-metal qui permet d’améliorer la lecture du signal sur des surfaces métalliques. Voici un exemple de puce NFC anti-metal qui fonctionne sur des surfaces métalliques.

Le tag NFC sera-t-il fixe ou mobile ?

Si le Tag doit être placé de manière permanente sur un support, le format de sticker NFC est recommandé. Penser simplement que compte tenu de la puissance des adhésifs employés le fait de retirer un sticker NFC peut détériorer la puce et/ou la surface sur laquelle il était placé.

Pour un usage individuel nomade du type gestion des temps de présence du personnel (badgeage) ou gestion des accès, les formats carte NFC en PVC ou porte clé NFC en matière ABS présentent pour un faible coût unitaire de bonnes performances en durabilité et en détectabilité.

Considérer l’exposition aux éléments et aux agressions extérieures

Placer un tag NFC au dos d’un téléphone protégé par une coque ou disposer un sticker NFC sur la table d’un restaurant très fréquenté ne présentera pas les mêmes contraintes de durabilité. Un sticker NFC ultrafin, très utile pour se glisser entre des surfaces d’épaisseur réduite aura tendance à peu supporter les sollicitations mécaniques et à se détériorer rapidement. En revanche, un sticker NFC en PVC plus épais mais bien plus résistant pourra endurer de plus fréquentes agressions mécaniques (e.g. nettoyages, frottements).

Estimer la durée de vie d’un tag NFC

La question de la durée de vie d’une étiquette NFC nous est fréquemment posée. Pour répondre, nous distinguerons deux aspects : la durée de vie de la puce NFC elle-même (durée de rétention des données et nombre de cycle de lecture) et la durée de vie du support (e.g. carte PVC, plaque acrylique, médaillon époxy) qui enrobe la puce NFC.

  • S’agissant de la durée de vie de la puce NFC, les fabricants communiquent dans leur documentation technique en terme de durée de rétention des données et de cycles d’écriture. A titre d’exemple, le fabricant NXP indique une durée de rétention de 10 ans et 100 000 cycles d’écriture pour son modèle NTAG 215. Aujourd’hui le modèle ST25TA du fabricant ST Microelectronics est prévu pour une durée de rétention des données de 200 ans et 1 million de cycle d’écriture ;

  • Concernant la durée du vie du support, la réponse est plus complexe à fournir. En effet, celle-ci dépendra de l’environnement et de l’exposition du support aux agressions extérieures. Le rayonnement solaire (UV et fortes températures), le gel et l’eau altèrent les supports. L’intensité des paramètres environnementaux (plus ou moins forte exposition aux intempéries et aux écarts de températures) influera sur la durée de vie des supports. Dans ces cas-là il est recommandé de définir avec votre fournisseur de tags NFC un profil d’utilisation et de procéder à des tests in situ avant le déploiement d’une solution de grande série (plusieurs milliers de tags).

Anticiper la façon de programmer une puce NFC

Dans cette section, nous souhaitons sensibiliser le futur utilisateur à la façon de programmer une puce NFC. Pour un usage non industriel (programmation de très grande série), des solutions simples existent comme celle obtenue en suivant le lien dans cette section. Des applications disponibles sur smartphone permettent d’encoder des liens URL ou des données de contacts le tout en sécurisant l’écriture voire l’accès à ces données (possibilité de sécurisation par mot de passe). Actuellement, les deux applications les plus populaires pour écrire des données sur une puce NFC sont NFC tools de l’éditeur wakdev et NFC TagWriter édité par le fabricants de puces électroniques NXP.

Savoir estimer le coût d’une puce NFC

A volume donné, le prix d’un tag NFC dépendra comme vous l’aurez compris des différents requis présentés dans les sections précédentes. L’impact des quantités commandées (autrement appelées MOQ pour minimum order quantity en anglais) sera d’autant plus fort que le tag sera spécifique. Dit autrement si un donneur d’ordre fait fabriquer spécialement une étiquette NFC pour ses propres besoins, il ne pourra bénéficier de l’amortissement des coûts fixes sur une base de clients existante lié à un produit standard disponible sur étagère. Malgré tout et même dans le cadre d’un produit standard, les coûts unitaires d’un tag NFC auront tendance à décroitre en fonction des volumes commandés (voir l’illustration ci dessous réalisée à partir d’une consultation d’un bracelet NFC utilisé dans l’évènementiel). Dans l’exemple donné, la réduction des coûts atteint 35% entre une commande de 250 tags et une commande de 5000 tags. Notons que cette réduction est limitée ici par le caractère standard de la puce choisie dans l’exemple.

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