26 Novembre 2022 - Alexandra

De nombreuses initiatives entrepreneuriales émergent proposant des capteurs adossés à un composant RFID dans le but de transmettre sans contact et sans alimentation (absence de batterie) des informations relatives à un environnement, à distance ou a travers une enveloppe hermétique.

Cette précision a son importance. En effet, certaines applications nécessitent de ne pas altérer un contenant pour contrôler l'état d'un contenu pour des raisons légales le plus souvent mais aussi pour des raisons sanitaires parfois. N'attendons plus et entrons dans le détail de ces applications.

Le pansement RFID au service des malades

Comment connaître l'état de cicatrisation d'une plaie sans retirer le pansement laissant à l'air libre la plaie éventuellement non cicatrisée avec un risque de surinfection à la clé ? Notons pour nos lecteurs que de nos jours, ce contrôle est le plus souvent réalisé par des professionnels médecins ou infirmiers et que de ce fait le risque d'infection est proche de zéro. L'enjeu de la technologie est d’améliorer la qualité de vie des patients, tout en limitant l'effort de contrôle et la charge de travail pour les soignants.

Des chercheurs de l'université technologique de Varsovie ont adossé un capteur de PH à un composant RFID (il pourrait s’agir d’une puce NFC compte tenu des descriptions auxquelles nous avons accès.) pour transmettre à travers un pansement le niveau du PH de la plaie.

Celui-ci est en effet un bon indicateur de l'état de cicatrisation. Ainsi, il deviendrait possible d'évaluer la progression de la cicatrisation d'une plaie sans avoir à ôter le pansement. Cette invention pourrait ainsi améliorer notablement la santé des patients (ceux qui souffrent de plaies chroniques notamment), faire gagner du temps au personnel soignant et contribuer à réaliser des économies à nos systèmes de soin déjà malmenés (par la dernière pandémie de COVID19 typiquement).

Notons que cette initiative de pansement RFID a été récompensée par le prix James Dyson, du nom du célèbre inventeur et designer anglais (NDLR : connu dans le grand public pour ses aspirateurs).

Des capteurs RFID pour surveiller la qualité de notre environnement

Connaitre en temps réel, le contenu d’une atmosphère en certains composés chimiques peut s’avérer très utile pour la santé des populations et pas seulement en période de conflit armé. De nombreux gaz sont toxiques. Le plus connu est le monoxyde de carbone dégagé lors de la combustion d’éléments carbonés (lors d’un feu de cheminée par exemple). Imaginez un capteur peu couteux de l’ordre de quelques centimes d’euros pouvant donner l’information en temps réel de la teneur en monoxyde ou en méthane (à l’occasion de fuites de gaz par exemple) dans un environnement. Ce concept est déjà à l’étude depuis quelques années. La célèbre université américaine MIT a posé les principes de fonctionnement d’un capteur permettant de transmettre une information en réaction à un stimulus via un composant RFID. L’étude a notamment été menée avec un capteur de glucose pour déterminer la glycémie d’un patient. Les résultats en 2018 étaient encore en deçà des dispositifs médicaux actuellement employés mais gageons que des progrès ont été réalisés depuis quatre ans désormais.

A l’occasion des multiples vagues de COVID, les enseignants étaient chargés de ventiler les classes pour réduire la teneur potentielle en virus dans l’air. De manière à ventiler optimalement une salle, le personnel enseignant a eu recourt à des capteurs de CO2 qui donnent une bonne mesure du brassage de l’air dans un environnement. De nombreuses classes n’en étaient pas dotées pour de multiples raisons (économiques et/ou logistiques). Avec de potentiels futurs capteurs de CO2 à quelques centimes d’euros, la raison économique ne devraient plus pouvoir être invoquée.

Pour aller plus loin :

• article détaillé de l’université polytechnique de Varsovie

• article détaillé du MIT