Pourquoi utiliser une puce électronique pour le marquage des oiseaux exotiques ?
26 Août 2021 - Alexandra
Les oiseaux exotiques parmi lesquels on trouve un certain nombre de perroquets font partie depuis quelques années déjà des animaux de compagnie. Devant le développement de leur présence dans les foyers, ils sont aujourd’hui qualifiés de NAC pour nouveaux animaux de compagnie. Rares sont les propriétaires qui connaissent l’obligation d’identification de leurs oiseaux. Mais alors, quelles espèces sont concernées et pourquoi faut-il aujourd’hui les identifier ?
L’identification des oiseaux : une obligation légale
Pucer les animaux non domestiques est devenu une obligation légale. Une mise à jour de la légalisation relative à la détention des espèces d’animaux non domestiques a renforcé les mesures d’identification. En effet, l’arrêté du 8 octobre 2018 exige le marquage et l’enregistrement des espèces d’oiseaux non domestiques dans un fichier national.
La même loi vous propose 3 méthodes de marquage : l’implantation d’un transpondeur à radiofréquence (NDLR : il s’agit d’une puce RFID de type vétérinaire), la pose d’une bague fermée ou d’une bague ouverte. Parmi ces choix, la bague fermée demeure la plus commune malgré ses nombreux points faibles.
Pour quelles espèces d’oiseaux l’identification est-elle obligatoire ?
Voici un extrait de la liste officielle des oiseaux à identifier. Celle-ci est informative et ne saurait constituer une liste exhaustive à date. vous pouvez télécharger la liste exhaustive ici
Il n’est pas rare de trouver des perroquets ou des oiseaux déjà pucés. Si vous souhaitez connaître les éléments officiels d’identification d’un oiseau dont vous connaissez le numéro d’identification, vous pouvez consulter le site de l’IFAP.
Le puçage électronique RFID, plus efficace que la bague ?
L’intervention d’un expert (un vétérinaire) est indispensable à l’identification par pose d’une puce. Néanmoins, les éleveurs sont autorisés à marquer leurs oiseaux, dans le cadre d’un marquage au moyen d’une bague.
La bague d’un oiseau comporte plusieurs informations :
· le pays du propriétaire ;
· l’année de naissance de l’oiseau ;
· le numéro d’identification de l’oiseau ;
· le numéro de l’éleveur relié à l’Association ou au Club ayant délivré la bague.
Toutefois, la bague comporte certaines faiblesses. Elle est facile à enlever. Les informations s’estompent et deviennent illisibles. La bague peut se détacher du tarso-métatarse. Vous pouvez par ailleurs trouver en ligne plusieurs fournisseurs proposant des pinces conçues pour enlever les bagues des oiseaux.
C’est pourquoi le puçage reste la meilleure solution d’identification des oiseaux non domestiques. La puce électronique, aussi minuscule qu’un grain de riz, s’implante sous la peau de l’oiseau en constituant un marquage permanent et unique.
La puce favorable au suivi des oiseaux exotiques
La puce RFID facilite la gestion des animaux d’élevage dans les exploitations. En milieu urbain, précisément dans les foyers, son usage s’avère tout aussi utile pour les oiseaux exotiques.
Elle constitue un dispositif efficace de lutte contre le vol et le trafic d’animaux. À l’inverse de la bague, la puce est difficile à extraire. Si l’animal s’échappe ou est victime d’un vol, il sera facile aux animaleries et professionnels d’authentifier l’oiseau et de retracer son parcours. L’utilisation d’une puce augmente donc les chances de retrouver votre animal exotique.
Par ailleurs, l’identification des oiseaux exotiques est valable à l’étranger. Les sociétés de transports spécialisée vérifient l’identité des animaux qu’ils convoient.
Comment procéder à la pose d’une puce sur un oiseau non domestique ?
Rappelons ici, que l’implantation d’une puce électronique chez un oiseau est un geste technique qui s’il est mal exécuté peut avoir des conséquences fatales sur la vie de l’animal suite à de potentielles lésions cardiaques, hépatiques ou infections.
Les oiseaux ne sont guère habitués à la manipulation. Une sédation ou une anesthésie sera nécessaire avant l’opération. Avant d’implanter une puce électronique, il faut s’assurer que celle-ci est fonctionnelle et correspond à l’espèce opérée.
La pose nécessite parfois de plumer la zone du muscle pectoral gauche qui recevra le transpondeur électronique. Attention, l’emplacement de la puce est réglementaire. Vous ne pouvez pas choisir la zone de pose.
Le vétérinaire prépare ensuite le site d’insertion, maintient l’animal en décubitus dorsal et injecte l’implant en toute délicatesse. Après l’opération, il faut s’assurer de l’immobilité du transpondeur avant de contrôler le saignement sur le pont d’entrée. Une colle chirurgicale referme le point d’entrée. Ensuite, il convient de procéder à une ultime vérification du fonctionnement du transpondeur.
Le vétérinaire réveille l’oiseau et lui administre une injection anti-inflammatoire non stéroïdienne. Le médicament prévient le risque d’inconfort post-opératoire.
Enregistrer officiellement l’oiseau nouvellement pucé
Le responsable de l’opération est aussi chargé d’identifier l’oiseau pucé. Au terme de l’opération, il vous délivre une déclaration de marquage de l’animal, en l’occurrence le document baptisé CERFA N° 12446*01.
Il vous appartient ensuite d’enregistrer dans le fichier national d’identification des animaux d’espèces non domestiques le code correspondant au transpondeur. L’enregistrement aboutit à un certificat provisoire d’enregistrement, puis un certificat définitif délivré par le gestionnaire du fichier. Ils sont envoyés par voie postale et par voie numérique.
N.B : Pour enregistrer ses oiseaux déjà marqué dans le fichier national i-fap il faut suivre une procédure définie ici.
Comment s’assurer que son animal est correctement identifié électroniquement ?
Tout animal référencé par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire dans la taxonomie du site I-FAP doit être identifié avec des puces homologuées par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation puis enregistré dans le registre I-FAP. Les puces électroniques doivent obéir à un codage spécifique et disposer d’un code pays (250 pour la France) suivi du code de l’espèce à enregistrer (22 pour la faune sauvage, 26 pour les carnivores domestiques et 25 pour les chevaux). Les oiseaux référencés dans la taxonomie mentionnée plus haut doivent disposer du code 22 correspondant à la faune sauvage.
Notez bien que les puces au standard international ICAR disposant d’un code fabricant ne répondent pas aux critères d’enregistrement car leurs codifications sont différentes.
De manière à vérifier si votre animal dispose d’une puce électronique et si le codage est conforme aux éléments mentionnés plus haut, des scanners existent et permettent de mettre en évidence la présence d’implants et la conformité des codages.