Les implants sous-cutanés RFID pour les humains réalisent-ils une nouvelle percée ?
28 Décembre 2021 - Alexandra
Si le produit est connu depuis plusieurs années et si l’usage même des implants RFID sur l’homme n’est pas nouveau, l’émergence d’initiatives commerciales en France est un fait moins commun. Ainsi en l’espace de quelques semaines deux sociétés sont apparues dans un certain nombre d’articles en ligne. Ces deux entreprises axent leurs communications sur deux usages bien distincts que sont le paiement en ligne et l’authentification d’identité. Dans ce dernier cas, le contexte sanitaire particulier et l’émergence du concept de pass sanitaire en Europe constitue une nouvelle opportunité de développement pour les fournisseurs d’implants NFC. Mais avant d’analyser dans le détail cette dernière initiative, revenons sur ces deux applications de puces sous-cutanées. Rappelons au passage que les puces sous-cutanées vétérinaires sont employées depuis très longtemps et leur tolérance documentée abondamment.
Les implants NFC comme solution de paiement
La société britannique Walletmor a annoncé en décembre 2021 le lancement commercial en France d’une puce sous-cutanée. Cette dernière permettra d’effectuer des paiements sans contact. L’argumentaire de la société en faveur de l’implant RFID repose sur les caractéristiques suivantes :
· Commodité et praticité : vous ne risquez plus d’oublier ou de perdre votre portefeuille. Vous l’avez en permanence sur vous.
· Biocompatibilité : la puce composée d’un matériau certifié biocompatible aurait été testée par un laboratoire partenaire et n’aurait pas démontré d’incompatibilité avec les moyens de radiographie conventionnels (e.g. IRM, rayon X)
· Sécurité : la société communique sur l’impossibilité d’un hacking. NDLR : L’histoire récente nous a montré que les hackeurs ont souvent un moyen de trouver une vulnérabilité dans un système. Il s’agit fréquemment d’une question de temps et de moyens pour le faire
Selon le communiqué de la société, l’insertion dans le corps se fait sans difficulté au moyen d’un kit d’injection et ne provoquerait pas d’effet secondaire. L’entreprise prend le soin toutefois de préciser.
L’implant NFC est compatible avec l’application de paiement électronique iCard. Dans les fait l’identifiant de la puce est associé à un compte iCard permettant ainsi la réalisation des paiements.
L’essor du pass sanitaire et l’opportunité pour les implants sans contact
La Suède, pays déjà bien connu pour son appétence pour les services digitaux (en particulier les paiements dématérialisés) expérimente une solution de pass sanitaire sans contact sous forme d’implant NFC sous-cutanée. La société Disruptive Subdermals est à l’initiative de ce pass numérique. La puce est en fait associée à un pass sanitaire. Difficile de savoir sous quelle forme l’association est réalisée. On pourrait tout aussi bien imaginer que l’implant est codée avec un lien URL vers le pass officiel contenu dans une base de donnée nationale. L’entreprise précise que le coût de cet implant transformé pour l’occasion en pass sanitaire est d’une centaine d’euros.
Un rappel pour les profanes sur les possibilités d’un composant NFC
La technologie employée dans le cadre de ces implants sous-cutanés est la technologie NFC. Celle-ci permet notamment le fonctionnement d’un composant sans adjonction d’un système d’alimentation en énergie autonome. Les puces sans batterie sont souvent qualifiées de passive car elles n’émettent pas de signaux sans avoir au préalable reçu un signal d’un interrogateur permettant l’alimentation de la puce RFID. Les puces NFC ainsi utilisées n’émettent pas d’elles-mêmes de signaux permettant la géolocalisation à distance d’un individu.